Le constat est chaque année de plus en plus inquiétant.
Le nombre d’accidents à vélo croît de façon exponentielle et pourtant cela ne semble perturber personne.
Les chiffres de l’ONISR* relayés le 8 mars 2022 par Le Figaro sont sans appel.
En 4 ans, le nombre de blessés a augmenté de plus de 34% ! Nous sommes passés de 4328 victimes d’accidents vélo en 2018 à 5819 en 2021.
En résumé, chaque jour, 16 personnes sont hospitalisées en France en raison d’un accident de vélo.

Sur près de 6000 victimes par an, 2021 a également été une année record dans un autre domaine; celui du nombre de morts en vélo. Avec 226 décès, c’est la première fois de l’histoire que la barre des 200 est franchie.
Selon la même source, le risque pour un cycliste d’être victime d’un accident est 3 x plus élevé que pour un automobiliste et celui d’être gravement blessé, 16 x plus élevé.
Pour le Dr Jean-Marc Sène, interrogé dans la Matinale de France 2 sur les accidents subis par les utilisateurs de « nouvelles mobilités », les blessures les plus courantes sont les luxations et les fractures. Les parties du corps les plus touchées sont les coudes, les clavicules, les épaules et les poignets.
Pourquoi de tels chiffres ?
Les raisons sont multiples : l’accroissement fort et soudain de la pratique du vélo en milieu urbain (+31 % en 3 ans), le non respect chronique des règles du code de la route, des aménagements pas toujours sécurisés, une culture vélo encore très limitée dans notre société et surtout, une absence totale d’équipement.
Quelles solutions ?
Pour que le nombre d’accidents diminue, il faut que chacun prenne ses responsabilités et joue son rôle.
L’usager doit modifier son attitude, les collectivités doivent faire un effort certain sur l’aménagement de la voirie en zone urbaine et surtout les réflexes doivent changer en terme d’équipements.
- Le casque, oui !
- Un vêtement qui vous permet d’être vu de jour comme de nuit, oui aussi! Même si l'étude de l’ONISR précise que 79% des accidents ont lieu de jour.
- En revanche, que faire contre les blessures suite à une chute ? Sur ce sujet, seuls le casque et un vêtement équipé de protections seront la solution.
Pour conclure, nous pouvons dire que la prise de conscience a commencé.
Régulièrement les bilans annuels de l’accidentologie en vélo, en deux-roues et en trottinette font l’objet de sujets ou reportages dans les médias.
Les acteurs de ce secteur restent quant à eux encore très timides sur le sujet de la sécurité. Quand on achète un vélo, il est très rare d’avoir des conseils de la part du vendeur ou la proposition d’un équipement adéquat.
En définitive, si on veut enfin pouvoir faire du vélo en toute sérénité dans nos villes, cela passera nécessairement par un long travail de sensibilisation, personnel et collectif.
2 commentaires
J’ai 70 ans parisien et j’ai toujours fait du vélo à PARIS je porte un casque depuis qqs années et je n’ai jamais eu de vrais chutes ou accidents Quelques remarques de bon sens 1/ la ville avant les aménagements pour cycliste était partagée calmement par tous les usagers sans heurts ni violence comme on le voit maintenant. 2/ un très grand nombre de nouveaux usagers cyclistes ne connaissent absolument pas le code de la route 3/ on retrouve actuellement chez les conducteurs de vélo la même conduite hystérique des fous du volant des années 70 4/ la motorisation électrique des vélos a malheureusement aggravé la situation alors que depuis que je roule électrique je trouve ma conduite beaucoup plus sécurisée ( freinage..accélération…lumière…) 5/ l’augmentation exponentielle du nombre de cycliste va continuer . Les chaînes de télévision devraient passer des spots de « bonne conduite » un différent chaque semaine en notifiant le nombre de tués par mois ou par an comme on fait pour les voitures Le pire est devant nous
La première des sécurités Est la vigilance du cycliste et sa prise en compte de l’environnement dans lequel il évolue sans cesse modifie. Un cycliste en ville dans une rue montante n’aura pas la même attitude que dans une rue descendante par exemple, l’arrêt a un feu rouge est contraignant, moi qui roule en moto je constate nombre de cycliste ne souhaitant pas mettre pied à terre au feu rouge car le redémarrage en vélo est hostile…. Il faut à mon sens Imaginer un système où le cycliste peu rester sur ses roues sans mettre pied à terre ( plusieurs raisons, les vêtements se déplacent, s’il pleut l’eau coule, la buée arrive sur les lunettes et le redémarrage est instable tout comme la trajectoire etc etc …. ). Il n’y aura jamais de solution miracle mais la visibilité des autres est le plus important tout comme la possibilité d’un klaxon fort !!! Âpres aujourd’hui il y a tellement d’outils citadin de déplacement qu’il y a beaucoup de travail à cet endroit.
Laisser un commentaire